Collection Homme – Femme. Phil Et Iris. Voyage De Noces À Venise. Saison Iv (11/13)

Ce chapitre tiré des écrits de Phil, je l’ai simplement remis en forme, mais il est l’exacte vérité de ce qui s’est passé.

La journée comme presque chaque jour a commencé passé midi après un petit déjeuner copieux.
Lorsque l’on a frappé je me suis levé pour ouvrir en enfilant mon boxer.
Le serveur apportant la table roulante est passé devant la séparation entre la salle et la chambre.
C’est à ce moment que je me suis rendu compte qu’Iris dormait nue sur les draps nous montrant son joli petit cul.
Ce jeune italien voulait repasser discrètement, mais ça a été plus fort que lui et il a regardé avant de se retourner pour me saluer.
Il était rouge, j’ai pris un des billets dans mon portefeuille que je lui ai tendu.
J’étais à deux doigts de lui dire que la vue du cul d’Iris lui suffisait comme pourboire, mais j’avais faim et je me suis tu.
J’ai pris une viennoiserie que j’ai passée sous le nez de mon aimée.
Elle a fini par ouvrir un œil, elle aussi devait avoir faim.

- Merci mon amour pour la promenade en gondole hier au soir.
Si l’on m’avait dit que j’étais capable de faire l’amour dans une embarcation, j’aurais crié au malade.

Nous mangeons, nous nous préparons avant le repas du soir et cet après-midi shopping.
Je dois reconnaitre que les cousins ou les cousines de Livio nous sont bien utiles après avoir trouvé le magasin de masques.
Je freine Iris, lui rappelant que nous reprenons l’avion demain et qu’à part un bagage à main que je peux porter, vider la boutique et c’est un semi-remorque que je devrai louer.
Elle se contente de deux très beaux masques de Colombine et d’arlequin ainsi que de petits masques pour nos parents ou amis.
Idem dans une boutique de verrerie, des boules de verre servant de bouchon à des bouteilles de vin ouvertes, prenant peu de places feront l’affaire.
Là où j’ai plus de mal, c’est dans les nombreuses boutiques de vêtements, une petite robe d’été, maillot de bain sans oublier la boutique de chaussures où les prix défiaient toute concurrence.


Bref, je fais chauffer la carte bancaire, mais avec un avantage, le short avec un débardeur contenant tant bien que mal ses jolis seins.
Le tout posé sur des talons hauts découpant la ligne de ses jambes qui vont faire retourner tous les hommes sur notre passage vers le restaurant.
Nous sortons de la chambre, moi dans une tenue sport comme si je me rendais à un match de tennis à Roland Garros.
En prenant le couloir, je vois toujours l’étiquette « Ne pas déranger », nos anglais doivent avoir rejoint leur reine et de nouveaux clients doivent avoir pris la chambre.

Il est vingt heures lorsque nous prenons un apéro sans alcool pour Iris et un « Martini on the rocks » pour moi sur la place Saint-Marc.
Le temps est lourd en ce début de soirée.
Nous arrivons près du restaurant lorsque les premières gouttes tombent.
J’espérais manger dehors sur les tables placées le long du bistrot de Venise, mais les rares clients déjà installés se replient à l’intérieur.
Joli cadre, un serveur nous installe.
À partir de ce moment, Phil écrit.

À Venise, dans ce resto, je découvre qu'après trois coupes de champagne Iris, était devenue pompette et un peu légère envers les autres mâles.
Il faut reconnaitre que c’est moi qui ai eu l’idée de fêter notre venue dans cette belle ville et cette soirée en amoureux avec une bouteille de champagne.
Au fur et à mesure des coupes avalées Iris, ses joues rosissaient et ses yeux brillaient.
Elle riait de plus en plus fort et regardait à gauche et à droite les beaux hommes dinant aux tables nous entourant.
À un certain moment, j’en ai eu marre, je l’ai interpelé doucement.

- Mais qu’est-ce que tu fais bon sang !
Tu te rends compte, tu es en train de te ridiculiser et de me ridiculiser ! Retiens-toi, sinon je vais me fâcher.
- Oh ! mon amour, pourquoi te fâches-tu, que fais-je de mal, c’est sûrement l’alcool qui me fait ça.
- Moi fâché, nous avons fini notre dessert, allons-nous-en.


Je fais signe pour nous amener l’addition.

- Tu vois, tu te fâches pour ci peu mon amour, qu’ai-je fait de répréhensible.
- Pourquoi partirions-nous, tu te rends compte, les gens nous toisent.
- Tu as raison mon amour, pardonne-moi.
Évite les larmes, va te rafraichir en attendant que je paie.

Elle se lève, prend son sac acheté l’après-midi avec ses talons hauts et se dirige titubante vers les toilettes en me lançant un regard langoureux.
Je suis à deux doigts de la suivre.
Nous avons fait l’amour le long du canal, pourquoi pas dans les toilettes de ce restaurant sélect.

Le temps de recevoir l’addition, de régler, il s’est passé presque cinq minutes et Iris brille toujours par son absence, que peut-elle faire ?
Je traverse la salle pour me diriger vers les toilettes, le cœur serré par un étrange sentiment.
En poussant la porte commune, je la découvre en discussion avec un beau blond qui dinait avec un vieux monsieur à deux tables de nous.
Pris par le règlement de l’addition, à quel moment est-il parti vers les toilettes ?
Iris le regardait et il commença à lui caresser les cheveux.
Ce qui m’a fait mal, c’est qu’elle le regardait presque avec amour.
Lui tenant la tête d’une main, il se pencha pour l’embrasser sans le moindre mouvement de recul de la femme de ma vie.
Mon sang se figea et le gars se retrouva sur le dos.
Mon poing lui aplatit le nez le faisant pisser le sang.
Iris me regardait hébétée, morte de honte, j’allais m’acharner contre lui avec toute ma force lorsque Iris cria de toutes ses forces.

- Phiiiiiiiil !

Des hommes accoururent, certains me tiraient en me ceinturant tandis que d’autres relevèrent la victime de mon poing.

- Veux-tu porter plainte, salaud ?
Tu t’attaques à une faible femme ivre dans les toilettes, cela s’appelle un viol !
Je vais te , lui lançai-je en me débattant.


Ma victime parlait français et il me répondit.

- C’est elle qui m’a allumé, j’étais venu simplement pisser.
Pourquoi aurais-je eu l’intention de sauter ta salope.
Lorsqu’on a une femme qui est capable d’essayer de se faire baiser dans les toilettes pour hommes, on la tient en laisse.
- Connard, si je te retrouve devant moi, je te descends, parole de Phil.

Le directeur du restaurant arrive.
C’est en Italien qu’il s’exprime.
Comme avec Livio et les autres gondoliers, je comprenais un mot sur x, mais je compris qu’il voulait que je retrouve mon calme et me présentais ses excuses.
Il avait certainement peur pour la réputation de son établissement !
C’est Iris semblant avoir repris ses esprits, me dit.

- Viens Phil, allons-nous-en.

L’orage dans le restaurant, mais aussi sur la ville est passé.
Sur le chemin du retour et pendant toute la nuit, nous nous sommes abstenus de reparler de ce qui s’était passé.
Idem dans le canot taxi vers l’aéroport piloté par Livio.
Notre bel italien si loquace au cours de nos divers échanges et promenades, s’est mis à l’unisson.
Il est vrai qu’ils sont tous cousins ici et qu’il doit déjà savoir ce que j’ai fait hier au soir.
Il pilote sans nous regarder et c’est moi qui aide Iris à descendre avant qu’il nous salue et qu’il reprenne le chemin de son ponton près du Palais des Doges.
J’ai presque du regret pour lui, mais à l’intérieur de moi, je me demande ce qui se serait passé s’il avait été libre et qu’il avait accepté la proposition d’Iris de dîner avec nous.
Mais une chose que m’a apprise la vie, c’est qu’il faut aller toujours de l’avant, ce qui est arrivé devait arriver, la vie est ainsi faite.

Même gueule dans l’avion, même l’hôtesse pourtant gironde avec son jus de fruits est dans l’incapacité de nous dérider.
Iris essaye bien de s’expliquer en pleurant.
C’est lucide qu’elle essaye de m’expliquer.


- Phil ce que j’ai fait et mon comportement était certainement dû à l’alcool.
Sinon, comment expliquer ce qui s’est passé, je t’aime plus que tout au monde.

Rien pour me faire changer d’avis, je garde le silence total et évitais même de lui adresser un regard. J’ai le cœur brisé, je la mettais sur un tel piédestal.
Nous avons fini par atterrir.
À l’arrivée, nos mamans nous attendent et ont vite compris, à nous regarder, que c’était loin d’aller entre nous et que quelque chose de grave avait dû se passer.
Nous nous embrassons un peu froidement, surtout moi.
Arrivé à la voiture là ou à l’aller, j’étais derrière avec Iris, je monte à l’avant à côté de maman, déjà un gros signe pour nos mères.
Maman, me regardant finit par m’interroger.

- Quel retour de voyage de noces, vous avez des gueules de déterrés, qu’est-ce qui vous est arrivé à tous les deux, vous vous êtes disputés ?
C’est normal, cela arrive à tous les couples, inutile de vous en faire pour ça, ça va vite devenir un mauvais souvenir.
- Un mauvais souvenir, comme tu y vas !
Tu as raison maman, c’est un bien mauvais souvenir et plus encore que mauvais, c’est un souvenir qui brise les couples les plus endurcis.

Je me tourne vers Iris.

- Iris avoue à nos mères ce que tu as fait pendant notre soi-disant lune de miel de merde !...

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